La reconversion du site de Petroplus, la raffinerie fermée depuis avril 2013, à Petit-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime), est en marche. La société Valgo assure actuellement la dépollution des lieux, et projette d’y implanter de nouvelles activités : un bio-centre et une zone d’activités. De son côté, Bolloré Énergie, son partenaire retenu par les pouvoirs publics pour la reconversion du site, vient d’obtenir le feu vert pour l’installation d’une activité de stockage d’hydrocarbures. D’ici cinq ans, les nouveaux acteurs espèrent faire travailler 400 personnes sur le site. En 2013, la fermeture de la raffinerie du groupe pétrolier suisse Petroplus avait été synonyme de 449 suppressions d’emplois.
« Une nouvelle étape »
La préfète de la Région Normandie, préfète de la Seine-Maritime, Nicole Klein, a signé le transfert de l’autorisation d’exploiter le parc de stockage dit « du Milthuit » à la société Bolloré Énergie, ont ainsi indiqué les services de la préfecture de Seine-Maritime, vendredi 5 février 2016. Avec ce transfert, la société Bolloré Énergie est maintenant l’exploitant légal de ces installations, avec les obligations en termes de sécurité associées. Il s’agit d’une nouvelle étape dans le redéveloppement économique du site.
En matière d’assainissement des lieux, les choses avancent également, assurent les services de l’État :
Cela fait maintenant plus d’un an que Valgo a débuté les opérations de déconstruction des installations de la raffinerie. Certaines zones de la raffinerie ont déjà été mises en sécurité. Ces opérations de déconstruction, de dépollution, et de mise en sécurité vont se poursuivre sur les prochains mois.
Cinq ans pour transformer le site
François Bouché, PDG de l’entreprise, donne des précisions sur les opérations de déconstruction/dépollution :
Ce site a été ouvert en 1929 et fermé en 2013. Valgo est une entreprise spécialisée dans les métiers de la dépollution, et a souhaité mettre la totalité de ses compétences sur ce site. Les principaux travaux qui vont avoir lieu sur le site sont des travaux de déconstruction industrielle et de désamiantage. Ensuite, va être opérée la dépollution, qui consiste essentiellement au pompage, sur la nappe phréatique, de carburant, de produits polluants qui se trouvent en sous-sol, à sept ou huit mètres de profondeur. Ces travaux sont prévus pour durer au maximum cinq ans. Ensuite, une fois le site considéré assaini, la construction de nouveaux bâtiments aura lieu.
400 emplois d’ici cinq ans
Et sur les perspectives en termes d’emploi :
Quand nous avions repris le site (NDLR, en décembre 2014) nous avions l’objectif de reprendre 400 personnes en cinq ans. Aujourd’hui, cet objectif nous semble atteignable, du fait de l’intérêt géographique du site, proche d’un embranchement autoroutier, et avec la Seine à proximité. L’ensemble de ces éléments en font un site très intéressant pour le redéveloppement industriel. Nous avons l’intention de faire venir des étudiants, qui viendront apprendre les nouveaux métiers de l’environnement, les métiers de la dépollution. Ces étudiants vont venir travailler sur le site, et certainement créer de l’activité sur place, des startups, dans les métiers de l’environnement, de la chimie, des énergies renouvelables.