Il y a une vie après la fermeture, sur le site de l’ancienne raffinerie Petroplus, à Petit-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime). En 2013, la fin de l’activité pétrolière avait entraîné le suppression de 449 emplois. Depuis 2014, le site est la propriété de Valgo, société spécialisée dans les métiers de la dépollution.
Au-delà du démantèlement, de la dépollution, et de la mise en sécurité du site, un projet de réindustrialisation, baptisé « Pôle d’innovation des Couronnes », a été lancé. En parallèle, Bolloré Energie et Eiffage, partenaires de Valgo, mènent leur propre chantier d’activité de stockage d’hydrocarbures. D’ici 2019, 300 millions d’euros devraient être investis sur le site, et 400 emplois créés.
Vendredi 24 juin 2016, un point d’étape a été effectué, à la préfecture de Seine-Maritime, qui suit le dossier.
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Encore 4 ans pour dépolluer le site
À l’heure actuelle, 50 millions d’euros ont déjà été mis sur la table, et 100 emplois créés, par la société Valgo. En termes de démantèlement et de dépollution, « 25 % des travaux ont été réalisés », indique la direction de l’entreprise, qui précise :
Ces travaux mobilisent une quarantaine de spécialistes de la dépollution et de la déconstruction de sites industriels, pour réaliser la mise à l’air, la mise en sécurité, le pompage et l’évacuation des produits, le désamiantage, le démantèlement et la démolition, la dépollution des sols. À ce jour, plus de 14 000 tonnes de produits pétroliers ont été traitées, et plus de 16 000 tonnes de métaux ont pu être revalorisées. Ces travaux, dont le coût, jusqu’à présent, est de 30 millions d’euros, s’étaleront encore sur 4 ans.
Un terrain d’expérimentation pour les étudiants
Le volet développement économique, représente jusqu’à présent un investissement de 20 millions d’euros. Ce « Pôle d’innovation des Couronnes » comprend plusieurs facettes : activités de recherches et d’innovation dans les métiers de Valgo, dépollution des sites et des nappes phréatiques, installation de laboratoires de recherches d’entreprises partenaires, préparation d’un bio-centre, accueil d’étudiants, notamment de l’Insa (Institut national des sciences appliquées) de Rouen, qui utilise le site comme terrain d’expérimentation.
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« Une baisse à 1% de la taxe d’aménagement »
Du côté des collectivités locales, on attend évidemment beaucoup de ces investissements, pour l’avenir du tissu économique et de l’emploi local. Lors de la rencontre organisée en préfecture, Frédéric Sanchez, président de la Métropole Rouen Normandie, a ainsi déclaré :
Depuis le début, la Métropole Rouen Normandie est mobilisée, en lien avec l’ensemble des partenaires publics et privés, pour la revitalisation du site de Petit-Couronne. En plus de notre contribution financière à la rénovation du quai, conduite par le port, je proposerai cet automne au conseil métropolitain de décider une baisse à 1% de la taxe d’aménagement, de façon à accompagner et accélérer la reconversion du site, en facilitant l’implantation de nouvelles activités et la création de nouveaux emplois.