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En grève de la faim devant les portes de Petroplus

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Deux ex-intérimaires de Petroplus ont entamé une grève de la faim, devant l'entrée de la raffinerie (Photo : Thierry Chion).
Deux ex-intérimaires de Petroplus ont entamé une grève de la faim, devant l'entrée de la raffinerie (Photo : Thierry Chion).
Depuis jeudi 27 juin 2013, dans la soirée, deux hommes font la grève de la faim devant le site de la raffinerie Petroplus, à Petit-Couronne, près de Rouen. « Trois intérimaires et 1 CDD se sont vus jetés à la rue sans indemnités alors qu’il était prévu de les embaucher depuis longtemps mais il y a eu une suite d’évènements qui ont perturbés le bon déroulement. Deux de ces ex-intérimaires ont pris la décision de lancer cette grève de la faim. Ils ne demandent rien d’autre (à part d’être embauchés comme les autres) que le traitement qu’ils auraient eu s’ils avaient été embauchés comme prévu et donc avoir droit au Plan social prévu pour les salariés de Petroplus », résume Yvon Scornet du syndicat CGT de la raffinerie.
Le syndicat du site les représente aussi lors des démarches devant le tribunal des Prud’hommes et de l’Administration

« C’est notre dernière chance face à cette injustice »

C’est notre dernière chance. On n’a pas le choix, et nous irons jusqu’au bout. Nous ne voulons absolument pas profiter d’un système, mais dénoncer ce que nous considérons comme être une injustice », soulignent les deux grévistes de la faim, soucieux de garder l’anonymat afin « que la famille ne soit pas importunée ».

En 2011, ils ont quitté un CDI pour venir à Petroplus. « On nous avait promis une embauche que l’on n’a jamais vu venir ». Après 22 mois de CDD, ils se retrouveront parmi les naufragés de l’entreprise, mais sans pouvoir bénéficier d’une quelconque aide. « Il y a des personnes qui ont eu des CDD après nous, et qui ont été embauchées. Nous, on nous met à la rue, sans possibilité de reclassement, de Plan social, de maintien de salaire pendant un an ».

« On veut être considérés comme des Petroplus »

L’histoire de ces deux hommes a déjà été portée devant le conseil des Prud’hommes qui délibèrera, le 4 septembre.

On ne veut pas faire pression sur les Prud’hommes, ils ont fait leur travail. On veut simplement être considérés comme des Petroplus, car nous sommes bloqués dans nos recherches d’emploi.

La raffinerie de Petit-Couronne avait déposé son bilan en janvier 2012 à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse Petroplus. Malgré des mois de recherche, aucun repreneur crédible ne s’était présenté et le tribunal de commerce de Rouen avait confirmé le 16 avril dernier la liquidation judiciaire.


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